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LES SHIPIBOS-KONIBOS 

UN PEUPLE DE LA FORÊT AMAZONIENNE

Les Shipibo-Konibo, un des 55 peuples du Pérou

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Les Shipibo-Konibo sont situés sur le territoire de la forêt Amazonienne du Pérou. Même si le nom de ce pays, grand comme deux fois la France, évoque les Incas et les Andes notamment, plus de la moitié de son territoire est couvert par la forêt amazonienne. Cette dernière commence sur les pentes orientales de la Cordillère des Andes pour s’étendre vers l’Est du continent sud-américain. 

2. Les Shipibos-Konibos, un peuple de la

Le Pérou compte 55 peuples indigènes, répartis sur l’ensemble de son territoire. Un tiers de sa population (soit 11 millions de personnes) en est originaire. 
Les Shipibo-Konibo sont l’un de ces peuples. À ce jour, ils sont composés d’environ 30 à 40000 membres. 

A l’origine, les Shipibo-Konibo sont issus de la réunion de 3 ethnies séparées : les Shipibo, les Konibo et les Xetebo. Leurs langues ont les mêmes origines, le pano. Ces trois groupes ont fusionné peu à peu, au fur et à mesure des générations. Selon la tradition orale, les Shipibo-Konibo tirent leur nom du mot Shipi, qui signifie « singe » dans leur langue et du mot Koni, qui veut dire poisson. En effet, dans les temps anciens, les Shipibo avaient l’habitude de se noircir le front, le menton et la bouche avec un colorant naturel, les faisant ressembler à une espèce de singe de la forêt amazonienne. Les Konibo, également, étaient réputés pour défendre leur territoire en déployant beaucoup de force et d’énergie, comparable à celle d’une espèce d’anguille des rivières d’Amazonie, connue pour émettre une décharge électrique tellement puissante qu’elle peut tuer un homme

Un peuple de la forêt amazonienne

Ils sont principalement localisés dans la région Ucayali. L’Ucayali est une des 22 régions du Pérou (qui compte en plus 2 provinces, Lima et Callao). Son territoire s’étend sur 100 000 km2 (1,2 fois la superficie de la région Nouvelle-Aquitaine, plus grande région française). 

Image de Dieny Portinanni
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L’Ucayali tire son nom de la rivière éponyme, qui le traverse du Sud vers le Nord. Le Rio Ucayali conflue avec le Rio Marañón, plus au Nord, pour former le fleuve Amazone. Cette rivière est deux fois et demie plus longue que la Loire, son débit moyen, 15 fois plus important. 
Le chef-lieu de la région est Pucallpa, ville de 320 000 habitants.
La région Ucayali est découpée en trois grands ensembles géomorphologiques : le Bajo Ucayali (Bas-Ucayali) au nord, l’Alto Ucayali (Haut-Ucayali) plus montagneux au Sud, et le Medio Ucayali comme zone de transition entre les deux.

Un peuple au contact de la nature 

Le peuple Shipibo-Conibo compte aujourd’hui 176 communautés, réparties le long du Rio Ucayali et de ses affluents. Les plus éloignées sont situées à 3 jours de bateau de la ville de Pucallpa.

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Ces communautés réunissent plusieurs familles en règle générale. Les hommes et les femmes se répartissent les tâches de la journée pour mener à bien les objectifs de la communauté.

Les hommes, force de travail, se consacrent à la chasse et à la pêche. Ils effectuent aussi les travaux de gros-œuvre, comme la construction des maisons ou la réalisation d’aménagements de l’espace.

De leur côté, les femmes s’occupent de la cuisine, de « petites » tâches journalières, comme la bonne organisation de la maison et la culture des jardins potagers. Elles s’occupent aussi de veiller sur les enfants. Hommes et femmes se partagent le travail de la terre.

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L’habitat des villages est composé de maisons appelées « Shobo » en Shipibo. Elles sont construites autour d’une structure en bois. Traditionnellement, le toit est composé de feuilles. Tous les liens sont réalisés avec des lianes naturelles. L’ensemble des matériaux est collecté sur les terres de la communauté.

Un peuple où l’avis de chaque membre compte 

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Chaque village a un chef : plus que décideur, il a surtout un rôle de représentation auprès des institutions politiques des communautés. En règle générale, il est nommé pour 3 ans en même temps que les membres de la « Junta Directiva » (Conseil d’administration), dont le fonctionnement et l’organisation pourrait s'apparenter au Bureau d’une association. Le jour de l’élection, c’est l’ensemble des villageois qui vote à main levée. 

Au cours de son « mandat », le chef et la Junta Directiva réunissent régulièrement les membres de la communauté pour les consulter sur différentes thématiques et actualités du moment. Tous peuvent s’exprimer librement. Le chef porte ou applique ensuite les décisions prises à la majorité.

Un peuple connaisseur des vertues médicinales des plantes

Depuis des temps immémoriaux, les Shipibos connaissent parfaitement le pouvoir des plantes et savent les préparer et les utiliser pour un usage quotidien à des fins médicinales. Il est vrai que la forêt, au milieu de laquelle ils vivent, foisonne d’espèces végétales en tout genre. Au sein de la plupart des communautés, ce savoir est transmis entre les générations. 

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En plus des essences récoltées dans les environs de la communauté, les femmes s’occupent d’en cultiver d’autres pour compléter leurs préparations.
Ce mode de médecine traditionnel est souvent le seul moyen de se soigner pour des populations parfois très éloignées de la ville ou qui n’ont pas les moyens d’accéder à la médecine telle que nous la connaissons.

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